Miguel Hernandez – Bordando la herida / 2020
Vernissage lundi 11 mai 2020
En raison de la situation actuelle dûe à la pandémie, le vernissage est annulé
Exposition du 16 mai au 07 juin 2020
Visible depuis les fenêtres extérieures sur la rue
Mexico
Originaire de Veracruz, Miguel Hernandez a fait des études de dessin et de gravure, pour se tourner plus récemment vers la broderie. Le Mexique a une des tradition textile les plus riches au monde, chaque communauté indigène ayant développé ses techniques et motifs spécifiques. Hernandez développe son propre langage textile, brut et violent, au travers duquel il évoque la grande violence à laquelle les mexicains sont confrontés. Après diverses expositions collectives son travail de broderie a été exposé au musée du textile de Oaxaca, c’est à cette occasion que nous l’avons découvert et décidé de présenter son travail pour la première fois en Europe.
Broder la plaie
Nous nous détruisons les uns les autres lorsque nous sommes incapables de l’imaginer.
Carlos Fuente
Le Mexique est l’une des cultures les plus riches et les plus diverses du monde. Nous sommes fiers de porter une nationalité qui s’est forgée au cours d’une lutte de plus de six siècles. Notre histoire a été marquée par un tumulte de contradictions qui se sont développées par le mélange des cultures autochtones, européennes, asiatiques et africaines. Aujourd’hui, nous sommes la mémoire d’une histoire qui fusionne les traditions dans notre identité. Le Mexique, un pays magique et surréaliste qui accueille un large éventail de coutumes qui se manifestent dans des expressions artistiques pleines de couleurs et de formes. Utilisant notre habitude symbiotique, l’artiste de Coatepec Miguel Hernández, diplômé de la faculté d’arts plastiques de l’université de Veracruz, exprime la mexicanité à travers deux techniques traditionnelles – la gravure et la broderie – pour exprimer une des nombreuses réalités de notre pays : la narcoculture. Une situation qui s’est emparée du pays depuis environ trois décennies en raison de la corruption, du pouvoir et de l’impunité.
L’expérience d’Hernández se décline à travers des expositions individuelles et collectives qui projettent dans son travail l’environnement des êtres de la forêt de nuages, de sa communauté. Chaque pièce créée par Miguel est une action de résistance communautaire qui s’entrelace avec des collectifs tels que Sólo Amor et l’Atelier de gravure expérimentale.
Ici, Bordando la Herida, c’est le voyage d’un peuple qui est à la recherche d’une meilleure qualité de vie. Le pays est entouré de questions de migration, de pouvoir, de narco-culture, de terre mère et de féminicide. Dans chaque pièce, Hernández développe le sentiment empathique de la douleur, qui est punie par des aiguilles et des gouges. L’encre, reproduisant le fait. Le fil conducteur, filé à la pensée. Ensemble, ils donnent naissance à des silhouettes de femmes et d’hommes anonymes que l’on retrouve dans leurs cocons. Le cœur battant à l’unisson marquant la peau en attente de la transformation. Les fils sèment des racines qui transgressent la figure. Couvrant la douleur et le désir de leur absence.
L’exploration de Hernandez qui a commencé en 2012 est un appel lancé aux Mexicains pour qu’ils changent cette réalité. Les cicatrices adhèrent au manteau, recouvertes de fils qui simulent l’espoir d’une patrie juste, mais surtout compatissante et empathique.
Lily A. Márquez Tamayo
Mars, 2020
ES
Bordando la Herida
Destruimos al otro cuando somos incapaces de imaginarlo.
Carlos Fuentes.
México es una de las culturas más ricas y diversas en el mundo. Portamos con orgullo una nacionalidad que ha sido forjada a través de la lucha de más de seis siglos. Nuestra historia ha marcado un tumulto de contradicciones que fueron desarrolladas a través del mestizaje de culturas tanto originarias como europeas, asiáticas, y africanas. Hoy somos la memoria de una historia que amalgama tradiciones en nuestra identidad. México, país mágico y surrealista que alberga un amplio abanico de costumbres que emergen en expresiones artísticas llenas de colores y formas.
Haciendo uso de nuestro hábito simbiótico, el artista coatepecano Miguel Hernández, egresado de la Facultad de Artes Plásticas de la Universidad Veracruzana, aplica la mexicaneidad a través de dos técnicas tradicionales —grabado y bordado— para expresar una de las tantas realidades en nuestro país: la narcocultura. Situación que ha embargado al país desde hace aproximadamente tres décadas como resultado de la corrupción, el poder y la impunidad.
La experiencia de Hernández se va hilando a través de exposiciones individuales y colectivas proyectando en su obra el entorno de los seres del bosque de niebla, de su comunidad. Cada pieza elaborada por Miguel, es acción de resistencia comunitaria que se entrelaza a colectivos como Sólo Amor y el Taller de Grabado Experimental.
Aquí, Bordando la Herida, es el recorrido de un pueblo que está en la búsqueda de una mejor calidad de vida. País envuelto por temas de migración, poder, narco cultura, la madre tierra, feminicidio. Hernández desarrolla en cada pieza el empático sentimiento del dolor impune con agujas y gubias. La tinta, replicando el hecho. El hilo, hilvanado al pensamiento. Sumados originan siluetas de mujeres y hombres anónimos encontrados en su capullo. El corazón latiendo al unísono marcando la piel en la espera de la transformación. Los hilos siembran raíces transgrediendo la figura. Cubriendo el dolor y el anhelo de su ausencia.
La exploración de Hernández que tuvo inicio desde el 2012, es un grito al mexicano para dar giro a esta realidad. Las cicatrices se adhieren al manto, se cubren de hilos que simulan la esperanza por una patria justa, pero sobre todo, compasiva y empática.
Lily A. Márquez Tamayo