kyosaku
Impression bâche mesh perforée sur cadre alu 300×75, 3 sacs de polyéthlylène noir, plantes, 2014 (ré-installation 2015)
Le kyosaku est un bâton de bois utilisé dans la pratique de zazen, que le maître utilise afin de revitaliser le corps du méditant qui le demande, lui permettant de rester plein de vitalité et de ne pas s’endormir.
Autour de la zone de Fukushima de nombreux sacs d’un mètre cube sont remplis de déchets végétaux par des «dépollueurs » du nucléaire. Plantes, herbes, lichens, arbustes qui bordent la route sont enfouis dans ces grands emballages. Ainsi, la radioactivité reçue par les personnes qui circulent sur ce chemin est réduite.
À présent, les kariokiba, les sites de stockage temporaire, regorgent de déchets. Environ 43 millions de mètres cubes, soit autant de sacs en plastique de couleur bleu, noir ou gris selon le choix de la commune, s’empilent dans un millier de sites temporaires.
Le gouvernement japonais envisage donc de brûler et de stocker ses déchets sur différents sites. Il reste que l’échelle du projet est titanesque, improbable et trop lent.
Désormais, au-dessus des sacs, des plantes ont commencé à pousser. Signe que l’étanchéité n’est plus garantie.
Remerciements : Sophie Zumbrunnen
Biennale d’art de Fukushima, Kitakata, Japan 2014 / Circulate, LAC, Vevey, Suisse 2015