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Exposition Internationale d’Art Contemporain
Clarens/Montreux (CH) – 16.11. au 21.12.2012
Cinéma / LUFF
Le Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF) s'applique depuis maintenant onze ans à ne pas caresser le spectateur dans le sens du poil en proposant une programmation hors normes et originale. Cette année le Lausanne Underground Film & Music Festival aura lieu à Lausanne du 17 au 21 octobre 2012. En haut d’une affiche peu pop mais ô fluorescente, la venue exceptionnelle de John Waters on screen et on stage, le retour cinglant de Kim Gordon, un hommage au cinéaste Christoph Schlingensief, l’artiste sonore Yan Jun ou encore une création inédite du festival par le groupe de grindcore Brutal Truth.

L'équipe du LUFF a spécialement sélectionné des films et documentaires pour l'exposition Apo-calypse. Ils seront projetés chaque dimanche sur le lieu de l'exposition. L'entrée est libre!


www.luff.ch

Dimanche 18 novembre – 18h00

L’Ange Exterminateur (El ángel exterminador)
Luis Buñuel, 1962, Mexique, vostfr, 95'

Une poignée de bourgeois en plein exercice mondain se retrouve inexplicablement séquestrée dans la demeure de leur hôte. Au fil des jours, les apparences s’effacent, les façades s’effritent, les civilités régressent, révélant alors les personnalités de chacun. Un air de fin du monde par le biais de l’annihilation de tout statut social via un stratagème machiavélique de la part du cinéaste qui devait prendre un plaisir certain à voir les esprits obtus chercher une explication rationnelle aux événements décrits.

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Dimanche 25 novembre – 18h00

Plagues & Pleasures on the Salton Sea
Documentaire de Chris Metzler & Jeff Springer, 2005, USA, vost, 68'

John Waters nous présente ce qui était autrefois connu comme « La Riviera de l’Ouest », une région aussi riche que magnifique qui attirait vers elle de nombreuses stars du show-biz des années 1950-60 comme les Beach Boys ou Sonny & Cher, et qui était en passe de faire de l’ombre à sa voisine Palm Spring. Aujourd’hui, la région du lac Salton est l’un des pires désastres écologiques des Etats-Unis. Le lac lui-même n’est qu’une infâme étendue d’eau stagnante et puante dans laquelle les poissons meurent par millions chaque année et où les pélicans s’intoxiquent en s’y nourrissant. Le paysage qui l’entoure ne ressemble plus qu’à un décor post-apocalyptique rongé par la rouille et la désolation, dans lequel gisent des carcasses de caravanes abandonnées s’enfonçant dans une vase visqueuse. C’est au travers des témoignages drôles et émouvants des quelques habitants de la zone que nous découvrons l’histoire tragique d’un eldorado éphémère. L’occasion rêvée pour faire connaissance avec une communauté de personnages quelque peu illuminés et passablement portés sur la bouteille, comme un émigré hongrois révolutionnaire un brin exhibitionniste, un nudiste vagabond, un barman gentiment déglingué ou encore un agent immobilier aux chemises patriotiques. Des individus tellement fous qu’ils font passer l’horrible réalité écologique et financière du lac Salton comme secondaire, mais qui représentent également l’un des dommages collatéraux cachés du rêve américain.

Site web

Dimanche 2 décembre – 18h45

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Martyn Park, 2008, Australie, vost, 84'

Le lieutenant professeur Frank James Morley, génie environnementaliste et scientifique surdoué, vit seul, reclus sur une île au large des côtes australiennes. Au travers d’un rythme de vie monastique, il se concentre de manière obsessive sur la finalisation d’un projet pour le moins ambitieux et aux conséquences fatales : l’éradication pure et simple de l’espèce humaine dans le but de sauver une planète mourante….
Avec un style visuel épuré faisant la part belle à des décors naturels resplendissants, et un script quasiment dénué de textes à l’exception de sa conclusion, Martyn Park signe un métrage de science-fiction pour le moins singulier, et dont la beauté des images contraste froidement avec une réflexion écologique des plus pessimistes. Et si le salut de la planète Terre était vraiment la disparition de l’Homme ? En ces temps de réchauffement climatique, de catastrophes naturelles à répétition, de surpopulation et de famine, peut-être que cette question finira par se poser d’elle-même. Martyn Park, lui, a déjà réfléchi à la réponse...

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Dimanche 9 décembre – 18h00

After the Apocalypse
Yasuaki Nakajima, 2004, USA, sans parole, 72'

Lorsque Yasuaki Nakajima quitta le Japon pour les Etats-Unis avec son baluchon sur l’épaule et aucune connaissance en anglais, il se trouva confronté à des problèmes de communications que l’on imagine facilement. Saisi par le sentiment de se retrouver seul au monde, il dû faire face à ses peurs et envisager la communication sous un autre angle. De cette expérience, il tire un film drôle et sincère, esthétiquement superbe, où cinq survivants de l’holocauste nucléaire devenus muets des suites des retombées radioactives réapprennent à vivre en communauté.

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Dimanche 16 décembre – 18h00

Les Nouveaux Barbares (I nuovi barbari)
Enzo G. Castellari, 1983, Italie, vf, 87'

En son temps, le succès retentissant de Mad Max 2 fit surgir une pléthore d’ersatz du film de George Miller à travers le monde. Et, trônant parmi des dizaines de titres puant la poussière et le kérosène, se tient fièrement Les Nouveaux Barbares, chef d’œuvre de Castellari (auteur du Inglorious Bastards original) où un gang de bikers punks sodomites s’acharne à éradiquer toute trace de l’espèce humaine de la surface du globe… Un grand film d’action, avec une pure musique électro en avance de dix ans sur son temps, et tourné dans un magnifique terrain vague avec de grands acteurs, Les Nouveaux Barbares est le Citizen Kane de ce sous genre si délicat : le post-nuke !

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