A l’insu de notre plein gré – 2017

Du 24 août au 16 septembre 2017

Galerie Contrecontre Saint-Maurice


 » A l’insu de notre plein gré  »

Cette phrase formulée par Richard Virenque, cycliste convaincu de dopage lors de la grande boucle de 1998, a fait sourire l’opinion publique. Elle restera inscrite dans l’histoire comme un tournant du 21ème siécle : Virenque avait tout dit. L’homme contemporain vit, aime, agit et ment, pense et meurt à l’insu de son plein gré.

Nicolas Christol
Ils squattent les parcs, installation

« Ils squattent les parcs » est le titre d’un article de Valérie Duby paru dans le journal Le Matin du 14 août 2017. La journaliste nous y explique que les migrants, principalement d’origine africaine, squattent les parcs, insistant sur la proximité des palaces, donnant la parole à de nombreux employés municipaux mais jamais aux migrants. L’article est illustré par des images de Christian Bonzon, montrant des personnes sans-abri surprises dans leur intimité, l’un nu, d’autres autres dans leur lit de fortune.

Au 18ème et 19ème siècle, les cotonnades imprimées de motifs répétitifs importées d’Inde sont copiées par des marchands européens. Interdites en France, les « indiennes » sont alors produites en Suisse par des huguenots installés principalement à Genève et Neuchâtel. Les revenus sont tels qu’ils contribuent à solidifier l’économie du pays. Si une partie de ces tissus est destinée au marché européens, ces imprimés constituent 80% de la valeur des bateaux négriers en partance pour l’Afrique. Les tissus de traite sont vendus ou échangés contre des esclaves, eux-même vendus aux Amériques contre des produits coloniaux tel le coton, c’est le commerce triangulaire. La Suisse n’ayant pas directement fait commerce d’esclaves ni possédé de colonies, a tout fait pour minimiser son implication dans le commerce triangulaire. De nos jours, outre les activités bancaires la Suisse est le centre mondial du trading de matières premières comme les céréales et le pétrole, et le 2/3 de l’or extrait dans le monde transite physiquement par le pays.

Nicholas Marolf
We need structure and education, installation, vidéo, dessins

Ce troisième volet se penche sur l’éducation de la masse occidentale, l’oeuvre s’organise comme une installation analytique qui se déploie à travers plusieurs médiums: intervention sur des dessins d’enfants, vidéos photographies et sons, extraits de texte

WE NEED STRUCTURE AND EDUCATION, se présente comme un testament éducatif d’un père à sa fille « Lola »

Lors du vernissage du 24 Aout, Nicholas Marolf s’est associé au guitariste et musicien Luca Manco pour offrir au public un discours musical déstructuré autour de la fameuse chanson des Pink Floyd« We don’t need no education »

Mélane Zumbrunnen
Dérélictions, collage, transfert, aquarelle

Nous vivons aujourd’hui dans une société obligeant chaque situation à devoir être transformée en spectacle pour devenir réelle. Les gens    eux-mêmes aspirent à devenir des images.La réalité a abdiqué, seules demeurent les représentations.L’obsession de la trace force ici une ré-écriture permanente à travers le processus puisque l’image est choisie, déformée, copiée ou arrachée. La superposition brouille aussi progressivement le regard aboutissant à une déréliction ; État d’abandon et de solitude morale complète


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Avec le soutien du service culturel de la ville de Vevey